Le Cahier des charges des AOC,
une garantie de qualité et de respect
L’AOC Côtes du Rhône est régie par un Cahier des charges reconnu par le décret d’application du 19 novembre 1937. C’est l’une des premières AOC de France.
Le Cahier des charges a plusieurs objectifs
- Définir les aires géographiques d’appellation des Côtes du Rhône*, Villages, Villages avec nom de commune et Crus
- Fixer les règles de conduite du vignoble, le type de cépage autorisé et leur pourcentage, la densité et le mode de plantation, les règles de la taille, du palissage, les rendements à l’hectare et oblige au maintien de la vigne et des sols dans un bon état sanitaire.
- Préciser les modalités de vinification, d’assemblage, d’élevage, de conditionnement, de stockage et d’étiquetage.
- Obliger les opérateurs à une déclaration de récolte (quantité produite par appellation).
- Il s’attache également à rappeler l’histoire qui unit les hommes à ce territoire et la nature des vins produits, tranquilles (non pétillant) et secs (hors exception pour les vins doux naturels de Rasteau et Beaumes de Venise)
Le contrôle du respect du Cahier des charges est effectué par un organisme indépendant placé sous l’autorité de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), qui dépend du ministère de l’Agriculture*. Les vignerons et négociants sont chargés d’effectuer eux-mêmes des contrôles internes sous la responsabilité de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG), plus communément appelé syndicat de vignerons. Ce Syndicat effectue 800 audits d’exploitation par an (3 905 hectares ont ainsi été audités en 2020).
Pour le consommateur, c’est la garantie d’un vin qui respecte l’identité du lieu où il est produit, ainsi que sa tradition viticole et les engagements pris collectivement par l’appellation. Un sigle de qualité qui se mérite !
*En 2020, 1586 et 1845 hectares ont été contrôlés de façon aléatoire.
– L’aire des AOC CDR est reconnue par un décret d’application datant du 19 novembre 1937
https://www.syndicat-cotesdurhone.com/upload/6/img_5cf6609cefe2e.pdf
Un timbre de garantie innovant
Il garantit la qualité du produit, lutte contre les contrefaçons et les usurpations d’identité. Une étude de l’UE démontre que la contrefaçon des vins et spiritueux entraîne une perte annuelle de 2,7 milliards d’euros dans l’UE dont 235 millions en France*.
Chaque timbre, infalsifiable, est unique. Il possède quatre niveaux de sécurité. Grâce à un QR code, le consommateur peut vérifier avec son smartphone que le numéro qui apparaît est identique à celui du timbre. Si ce n’est pas le cas, il est invité à envoyer une alerte au producteur, si possible en y joignant une photo de la bouteille (il peut également lui adresser un message de félicitation!).
Après authentification du vin, il est possible de consulter sa fiche produit, d’accéder au site Internet du producteur, des Côtes du Rhône, du distributeur local de suivre la démanche environnementale portée par l’AOC …
La plateforme de gestion du timbre, réalisée par la société Tesa Scribos ©, permet également au producteur de géolocaliser ses bouteilles et de contrôler leur bonne distribution.
Ce nouvel outil de communication digitale rapproche le consommateur du producteur dans un souci de transparence. Il s’applique à toute la gamme des AOC Côtes du Rhône jusqu’aux Crus. La maison Sinnae (Laudun), l’Union Rhonéa ou encore le domaine Damien Alary (Cairanne) utilisent ce marquage numérique.
Cette année, douze opérateurs, 8 domaines et 3 caves coopératives dont la Comtadine et la Vinsobraise, ont adopté ce système de protection et de traçabilité du vin.
Sources :
*Dossier de presse « Un timbre de garantie innovant pour les AOC CDR » 11 février 2020
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)
Dans le secteur viti-vinicole, cette approche concerne tous les secteurs d’intervention, depuis le travail dans le vignoble jusqu’à la commercialisation, en abordant les enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Complémentaire du label Haute Valeur Environnementale (HVE), la RSE vise plus large en prenant en considération les consommations de fioul, d’eau, la valorisation des effluents en engrais ou énergie.
C’est aussi mieux gérer les matières sèches en utilisant des bouteilles en verre 100 % recyclé, des bouchons synthétiques bio-sourcés, de l’encre végétale pour l’impression des étiquettes … C’est privilégier les approvisionnements en circuit court, diminuer les consommations de film étirable lors des mises en palettes des cartons, optimiser le stockage en améliorant les conditions de travail des caristes et du personnel en général.
La maison Sinnae (Laudun), l’Union Rhonéa (Vacqueyras), la maison de négoce Gabriel Meffre (Gigondas), comme l’association « Vignerons Engagés » y adhérent. La RSE participe à rendre visibles des actions concrètes auprès d’un large public, dont 80 % déclarent que l’on ne pourra pas relever les enjeux écologiques sans appréhender les enjeux économiques et sociaux.