Protection de la diversité

Engagements et philosophie

Feuilles de vigne

Les Côtes du Rhône s'engagent à protéger la biodiversité

Observer la biodiversité

En écologie, la biodiversité désigne l’ensemble des espèces présentes dans un écosystème donné.

Soucieux d’évaluer l’action de l’Homme dans la culture de la vigne pour favoriser le développement de la flore et de la faune, le Syndicat général des Côtes du Rhône est signataire d'une convention avec le muséum d'Histoire Naturelle, qui propose les protocoles de l'Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB).

L’observatoire vise à fournir des informations et à les mettre en perspective afin que les agriculteurs puissent bénéficier des résultats d’une expérience collective et reproduire ce qui contribue à améliorer la biodiversité.

C’est le sens des mesures agro-environnementales portées en juillet 2016 par Philippe Pellaton, alors Président du Syndicat des Côtes du Rhône qui, à travers le plan stratégique environnemental des AOC Côtes du Rhône, veut imposer la limitation drastique du désherbage chimique et introduit la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).

Aujourd'hui, Syndicat soutient les viticulteurs dans leur transition agro-écologique, mettant en avant la valorisation de la biodiversité. En 2023, 10 projets locaux en faveur de la biodiversité, que ce soit via ses recommandations environnementales, via des partenariats ou de la diffusion d'information.

L'OAB propose 5 protocoles ciblant 4 groupes d’invertébrés terrestres et d’insectes : les vers de terre, les papillons, les pollinisateurs (abeilles, bourdons, guêpes, fourmis …), les escargots et les limaces, et les chauves-souris. Parmi ces protocoles, 3 font l'objet d'un suivi par le Syndicat : vers de terre, chauves-souris et abeille solitaire. Pour étudier ces différentes populations, les viticulteurs implantent des abris qui vont faciliter leur installation et donc leur comptabilisation.

Sous l’impulsion du Syndicat local de Chusclan, une dizaine de vignerons installent des nichoirs à chauves-souris et mésanges, autres auxiliaires amateurs d’insectes diurnes et nocturnes: l’idée est d’apporter le gîte là où il y a le couvert!

Pour Gilles Chinieu, Domaine la Romance à Chusclan, comme dans les quelque 70 domaines équipés par la société Agri Nichoirs en la vallée du Rhône, « le résultat est très encourageant car les populations de chauves-souris et de mésanges se développent ».

Au sein du vignoble du Plan de Dieu, l'étude des populations d'Outarde canepetière, un oiseau nicheur classé parmi les espèces "en danger", permet de faire un lien avec l'effet bénéfique du développement de nouvelles pratiques culturalles, telles que l'interculture ou l'enherbement inter-rang.

https://www.syndicat-cotesdurhone.com/liste-articles/favoriser-la-biodiversite

Le vitipastoralisme ou un mouton pour tondeuse

C’est avant tout une histoire de conviction : celle qu’un sol en bonne santé est la base à toute culture pérenne, mais aussi une relation de confiance entre le vigneron et l’éleveur.

La présence des brebis dans les vignes de septembre à mars, après la fin des vendanges et avant l’éclosion des premiers bourgeons, a plusieurs effets bénéfiques. Le premier constat est que l’herbe repousse moins vite du fait d’une tonte permanente. On observe aussi un accroissement de la biodiversité et une recrudescence des insectes, véritable garde-manger pour les oiseaux qui vont ainsi réguler les populations et diminuer les risques sanitaires pour la vigne.

Les déjections des moutons et l’enfouissement mécanique de l’herbe après leur départ constitue un premier apport d’engrais organique et permet par la même occasion de décompacter les sols soumis au piétinement des brebis. Enfin, la présence des moutons diminue le nombre de passages du tracteur dans les vignes pour travailler les sols, réduisant ainsi le bilan carbone.

Plus qu’un vignoble de carte postale, cette collaboration intelligente assure 20 % du besoin alimentaire annuel d’un troupeau et en période de pâturage dans les vignes, ce chiffre monte à 40 %*. Côté berger, on comprend mieux pourquoi il a le vent en poupe.

Côté vigneron, Louis Lefebvre, président du Syndicat des Vignerons de Sabran, converti au viti-pastoralisme depuis une décennie, estime que l’autre vertu de ce mode cultural est de conserver l’humidité dans les sols. Quant à Pierre Latard, président du Syndicat des Vignerons de Saint-Hilaire d’Ozilhan, cette forme d’agropastoralisme fait partie de son modèle de viticulture biologique et lui économise, a minima, un passage en tracteur consacré au désherbage mécanique.

Mais les moutons ne sont pas les seules stars des vignes. A Rochefort du Gard par exemple, Le Château Terre Forte, met à contribution des lamas pour entretenir les haies et les bois!

À échelle plus large, le Syndicat des Côtes du Rhône œuvre afin de développer des synergies entre l'activité viticole et l'élevage pastoral. En 2023, un questionnaire diffusé dans le vignoble et ayant récolté 160 réponses, a posé les bases d'une mise en relation avec des bergers et des éleveurs, pour assurer une collaboration mutuellement bénéfique, avec le soutien actif du CERPAM (Centre d'Études et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée).

https://www.syndicat-cotesdurhone.com/article/le-retour-du-vitipastoralisme

Protéger la faune et la flore

La biodiversité recouvre l’ensemble des formes de vie sur la planète et les relations qui existent entre elles. À une période ou elle est menacée, nous savons que les espaces naturels les plus diversifies sont ceux qui résistent le mieux aux perturbations, d’où une volonté forte de mettre en place des mesures de protection de la faune et de la flore. 

Parmi ces mesures, la création d’habitats variés, permettant d’accueillir de nombreuses espèces, de constituer des écosystèmes viticoles… avec à la clef des bénéfices pour l’environnement, mais aussi des incidences positives directes pour la vigne. En effet, la biodiversité amène une meilleure régulation des maladies cryptogamiques et des ravageurs, par l’intervention des auxiliaires de la vigne.

C’est par exemple le cas de la chauve-souris, qui sont capables d’ingérer en une nuit plus d’un tiers de leur poids en insectes, aidant ainsi à lutter contre l’eudémis dans la vigne.

Dans le sol, le maintien d’une vie riche, avec de nombreux micro-organismes, est également aidé par la présence des vers de terre. Ces derniers participent à la dégradation des matières organiques, à l’aération du sol, au drainage de l’eau, favorisant une bonne nutrition des vignes, mais le suivi de leur population est aussi un bio-indicateur fort utile de l’état et de l’usage des sols.

Source : https://www.syndicat-cotesdurhone.com/upload/article/file/pagesdepagesdevign945avril2024-6645ca9d1a6ea.pdf 

L'agroforesterie, la vigne comme jardin

L’agroforesterie est l’union de la vigne et de l’arbre, pour lutter contre l’érosion des sols, protéger la biodiversité, tempérer les excès climatiques et améliorer le cadre de vie.

Esthétique et vertueuse, l’agroforesterie conjugue les impératifs liés au changement climatique avec l’organisation et l’harmonisation du vivant. C’est-à-dire penser la culture de la vigne sans contraindre les espaces de plantation mais en s’appuyant sur leurs géomorphologies pour l’intégrer dans un écosystème. Il s’agit ainsi de maintenir en bon état la flore endémique, des zones de vie et de nidification pour les espèces animales. On parle donc d’équilibre entre le vivant et l’activité humaine.

La scop Agroof : Société coopérative et participative spécialisée dans l’étude et le développement des systèmes agroforestiers depuis 2000, accompagne les agriculteurs dans cette démarche. Elle détermine avec eux les essences d’arbres ou de haies à planter. Elle répond à leurs interrogations quant aux baisses de rendement de la vigne liées, notamment, au stress hydrique et si ces plantations ont un impact sur le stockage du carbone pour lutter contre le réchauffement climatique. Les résultats montrent qu’il n’y a aucune concurrence hydrique entre les arbres et la vigne et que l’agroforesterie a un effet bénéfique sur le bilan carbone.

Un plan de relance de 100 milliards d’euros* a été déployé par le gouvernement autour de 3 axes : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Un des objectifs, « plantons des haies » vise notamment à en planter 7000 kms.

Mission accomplie dans les Côtes du Rhône avec Rhônéa par exemple : l'union de caves coopératives, labellisée Vignerons engagés, a planté 1 200 mètres de haie en trois ans afin de restaurer l’équilibre des écosystèmes. Même engagement de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) de Cairanne où 20 vignerons ont déjà planté 400 végétaux, des essences locales, et ont pour ambition de planter 1000 arbres à l’horizon 2025. L’engouement pour l’agroforesterie est réel. De nombreux domaines des Côtes du Rhône sont déjà engagés dans ce processus, comme le Mas de Libian en Ardèche ou la Ferme des 7 Lunes, avec l’association Drômoise d’agroforesterie.

À l'échelle syndicale, un partenariat a été formé avec PUR et le programme "Ici, on sème", offrant aux vignerons qui le souhaitent le financement des plants de végétaux, de fournitures, ainsi qu'un accompagnement en conseils techniques, pour faire en sorte sur les arbres et arbustes retrouvent une place dans le vignoble.

*Le Vigneron Mars 2021 p10

Des sites naturels exceptionnels

La vallée du Rhône est émaillée de sites naturels exceptionnels, qui attirent les visiteurs mais font aussi office de véritables réservoirs de biodiversité, tout au long de l’aire d’appellation des côtes du Rhône et côtes du Rhône villages. 

Au nord de l’appellation, de Vienne à Saint-Étienne, le Parc Naturel Régional du Pilat regroupe plus de 150 habitats naturels où de nombreuses espèces s’abritent et effectuent tout ou partie de leur cycle biologique.

Plus au sud, le site Natura 2000 de Crussol Soyons Cornas Chateaubourg a pour vocation la protection des espaces et celle des espèces qui y vivent, pour que la présence humaine ne soit pas néfaste à la biodiversité.

Une autre zone Natura 2000 existe dans le parc du Pilat : à proximité, le vigneron Pierre-Jean Villa a par exemple créé une parcelle expérimentale d’un hectare, cultivée en agroforesterie, avec des couverts végétaux, mais où il a aussi posé des nichoirs, installé des ruches, et où il fait intervenir des moutons pour brouter en hiver. Outre la protection de la biodiversité, il s’agit de réduire les intrants, mais aussi de protéger les vignes du vent et du gel grâce aux haies, ou encore de réduire les ravageurs de la vigne grâce à la présence de leurs prédateurs naturels.

D’autres réserves et sites protégés existent tout au long des Côtes du Rhône, comme par exemple la Réserve naturelle nationale de l'Île de la Platière, à mi-chemin entre Lyon et Valence, où sont préservés des milieux aquatiques non marins et des forêts alluviales, la Réserve naturelle régionale des Gorges de l’Ardèche… 

Mise en place d'une charte paysagère

Une charte paysagère environnementale pour les Côtes du Rhône

La charte paysagère s’inscrit dans une démarche globale de valorisation du patrimoine vert et bâti.

C’est un ensemble de mesures vertueuses fondé sur l‘adhésion volontaire des viticulteurs à cultiver mieux en appliquant des pratiques culturales durables.

Maintien des structures végétales caractéristiques du vignoble, tournières (bordures de parcelles) enherbées, jachères fleuries, haies entretenues ou plantées de chênes, jujubiers, amandiers et autres essences endémiques. La finalité est de participer à l’épanouissement de la biodiversité.

Lancée en 2014, la Charte Paysagère Environnementale des Côtes du Rhône a été signée par 98 mairies, 7 communautés de communes, 6 Chambres d’agriculture, de nombreux élus et organismes publics et privés. 

 

Source : Syndicat des Côtes du Rhône : https://www.syndicat-cotesdurhone.com/liste-articles/charte-paysagere-environnementale

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